jeudi 10 juillet 2014

Al-Birouni, un des plus grands savants de toute l'histoire

Le journal américain "Science" a publié un grand article sur Abou Raykhan Birouni. L'auteur de l'article Richard Stone considère que Al-Birouni est le premier savant qui a confirmé que la terre tourne autour du soleil et c'est pas le soleil qui tourne autour de la terre. Selon, Richard Stone, Al-Birouni a ouvert l'Amérique cinq siècles avant Colombe. 
Abû Rayhan Biruni, « l’un des plus grands scientifiques de tous les temps », d’après George Sarton (1884-1956) et l’un des pères fondateurs de l’histoire des sciences est né en 973 sur le territoire de l’actuel Ouzbékistan. Il est surement l’un des plus grands savants du Moyen Age. Versé dans les sciences mathématiques, astronomiques, physiques, naturelles, il se distingue
également comme géographe, historien, chronologue, linguiste, observateur des moeurs, et reçois de son temps le surnom « Maitre ».
Né dans la région de Khorezm en Ouzbékistan, il a passé les 25 premières années de sa vie dans sa ville natale où il a reçu une formation scientifique approfondie et entre en correspondance avec le jeune prodige de Boukhara Avicenne. Il part plusieurs années en Iran pour ses recherches et de retour à Khorezm en 1008, il a écrit ses grandes oeuvres. Il était membre de l’académie Manoun qui était à l’époque dans la ville Ourguentch sur le territoire actuel de l’Ouzbékistan.
Il est l’un des plus grands savants ouzbeks avec Algèbre, Avicenne et Mirzo Oulougbek. Cependant, en Occident, depuis des siècles les gens ont appris ces savants comme les représentants des pays arabs. Mais, les dernières années, ils sont considérés maintenant par les occidentaux comme les savants ouzbeks.
Ce n'est pas la première fois qu'il est reconnu comme un des plus grands savants du monde dans un grand journal comme "Science. 
En 2013, Google a modestement commémoré le 1 040e anniversaire de sa naissance en lui dédiant sa page d’accueil.
En 1970, l’Union astronomique internationale lui avait rendu un hommage autrement plus officiel en attribuant le nom d’al-Biruni à un des cratères de la Lune. L’astronomie et les mathématiques étaient en effet les domaines de prédilection de celui qui, dès son plus jeune âge, s’est signalé par son génie et sa boulimie de savoir. 
A l’âge de 17 ans, il calculera la latitude de Kath, au Khwarezm (sud-ouest de l’actuel Ouzbékistan), avec des instruments de son invention, à partir de l’altitude maximale du soleil. A 22 ans, il passe en revue et discute dans un traité de cartographie un grand nombre de projections, avant de proposer sa propre méthodologie pour projeter un hémisphère sur un plan. Il découvrira la force d´attraction terrestre 7 siècles avant Newton. Il envisage, à la suite d’Aristote et de Ptolémée, la rotation de la Terre sur elle-même, mais aussi autour du Soleil, réflexion qui précède donc de 5 siècles la théorie copernicienne.
Al-Biruni avait également calculé par triangulation le rayon de la Terre et établi qu’il était de 6 339,6 km, valeur qui ne pourra être calculée en Europe qu’à la Renaissance, soit 6 siècles plus tard. L’écart entre la valeur mesurée par le savant du Xe siècle et celle obtenue avec les moyens actuels est de 0,24 %.
De même, indique-t-il pour la longueur de l’année tropique le chiffre de 365 jours, 5 heures, 46 minutes et 47 secondes, soit une valeur inférieure d’à peine deux minutes à celle obtenue avec les appareils et méthodes de calculs actuels. 
La pluridisciplinarité étant la norme chez les savants ouzbeks du Moyen Age – l’ensemble des sciences participant à l’intelligence du monde voulue par le Créateur –, al-Biruni n’était pas uniquement mathématicien et astronome. Il a en effet rédigé des traités dans des disciplines aussi diverses que la géologie, la minéralogie, la physique, la médecine, la pharmacologie, la botanique, la géographie, l’histoire, la philosophie, mais aussi, avant la lettre, l’ethnologie.

Son Livre de l’Inde, rédigé entre 1027 et 1032, alors qu’il accompagnait le souverain ouzbek Mahmud de Ghazni dans ses expéditions militaires dans le nord-ouest de l’Inde, est ainsi une description de grande valeur de la religion et de la philosophie du sous-continent, ainsi que des mœurs de ses habitants. 

Un savant étant toujours par ailleurs un homme de lettres dans la civilisation islamique médiévale, al-Biruni était également traducteur et poète. S’il a rédigé son œuvre en arabe et en persan, il connaissait également le turc, le syriaque, l’hébreu, mais aussi le sanskrit, langue scientifique, religieuse et littéraire de l’Inde. Il a ainsi traduit un poème sur les Bouddhas de Bamiyan, ces mêmes sculptures monumentales que détruiront les Talibans en 2001.

Scientifique jusque dans la conduite de sa propre existence, al-Biruni était dépourvu de préjugés ; homme de lettres, homme d’esprit, il magnait l’ironie avec beaucoup d’à propos. Un jour qu’il montrait à un homme de religion un instrument destiné à déterminer l’heure de la prière, ce dernier lui reprocha le fait que les noms de mois gravés étaient ceux du calendrier byzantin (fondé sur les mouvements du soleil). « Il se trouve par ailleurs que les Byzantins se nourrissent ; sans doute devrions-nous nous interdire de les imiter… », répliqua le savant. 

Il est le fondateurs du premier globus et il est un des premiers à perler de l'existence d'un continent derrière l'océan Atlantique. A

En Ouzbékistan, il y a les statues d'Al-Birunie dans toutes les grandes villes ouzbèkes dont le plus célèbre est la statue à l'entrée de l'ancienne partie de la ville de Khiva.
L'Université politechnique de tachkent est nommé au nom d'Al-Biruni.

 



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