mardi 8 avril 2014

Musée des arts décoratifs à Tachkent

Le musée des arts décoratifs de Tachkent est installé depuis 1938 dans l'ancien palais du diplomate Alexandre Polovtsev et dans des bâtiments modernes voisins.

Quatre pièces de l'ancien palais ont été restaurées comme la salle de réception et de petits salons. Les plafonds en bois peint sont particulièrement remarquables ainsi que les panneaux décoratifs polychromes en stuc ou encore les colonnes sculptées et peintes.

Les salles d'exposition du musée sont consacrées aux grandes familles d'objets produites pour la plupart au 20ème siècle par les meilleurs artisants d'art de
l'Ouzbékistan : tentures (suzani), costumes, calottes, céramiques, poteries, meubles et objets en bois sculptés, tapis, instruments de musique, bijoux, etc.

Le musée a été installé dans l'ancienne demeure de Polovtsev, un diplomate russe du xixe siècle. Attiré par
l'architecture et l'art d'Ouzbékistan, celui-ci avait fait appel à de nombreux maîtres des principaux centres artistiques de l'Ouzbékistan (Tachkent, Samarcande, Boukhara, Khiva et Ferghana) pour lui construire le palais de ses rêves. Malheureusement pour lui, il fut muté ailleurs avant l'achèvement de la construction.

La résidence utilise de nombreuses techniques artistiques ouzbekes et musulmanes, comme les poteaux en bois sculptés et même un mihrab dans la salle de réception, qui n'a qu'une vocation décorative puisqu'il n'est pas tourné vers La Mecque.

Des annexes ont été construites par la suite, après la reconversion des lieux en musée dès 1937.

Les collections de broderies des XIXe et XXe siècles comptent de nombreuses pièces issues de dots de mariage et censées protéger le june couple de tout malheur: tapisseries en suzaine, oi-palyak, ciels nocturnes, goulkourpa, couvertures ornées des fleurs, tioubityeïka et autres objets offrant une large diversité de points, de motifs et de symboles. Les collections de mobilier en bois sculpté comptent des tables, des laukhi destinés à recevoir des livres, oeuvres de l'artisan Khaïdarov de Kokand. Dans d'autres salles encore on admirera des céramiques, des pièces de ferronnerie, des instruments de musique tels que les flûtes karnaï et les tambourins doïra. Certaines pièces de bijouterie pèsent jusqu'à 20 kilos.

Photos par Jean Pierre Dalbera




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